Sorceline BD jeunesse magie Tome 1 Glénat BD Vents d'Ouest couverture Chronique littéraire par O. CarolToute nouvelle sortie BD Jeunesse, voici le premier tome de Sorceline: Un jour, je serai fantasticologue.

Au scénario, Sylvia Douyé, biologiste de formation, puis journaliste, elle a commencé à écrire des scénarios pour la bande dessinée avec Malice et Azimut dans Sciences et Vie Découvertes. Elle est aussi l’auteur de la série Les Zinzinventeurs. Au dessin, on retrouve Paola Antista, illustratrice et dessinatrice de BD italienne formée à l’académie Disney et à qui l’on doit notamment la série Chats.

J’ai été attirée par la couverture aux tons bleu turquoise foncé, une jeune fille aux cheveux noirs mi-longs assise sur une créature  étrange et entourée d’autres petits animaux tout aussi magiques.

Bienvenue sur l’île de Vorn ! Ici, tout est glauque, lugubre et flippant. En un mot… c’est trop mortel ! Exactement ce dont j’ai besoin…

Je m’appelle Sorceline. Je suis ici pour étudier la Cryptozoologie, vous connaissez ?

Le ton est donné : dès la première page, on est plongé dans un univers fantastique, mais le ton est « jeune », réaliste, ce qui plaira au public visé (à savoir, les 8-12 ans).

Sorceline Tome 1, première planche. BD jeunesse Glénat BD Vents d'Ouest. Chronique littéraire par O. CarolRésumé: Sorceline, une jeune adolescente, a trouvé un stage chez le célèbre Archibald Balzar, un zoologue spécialiste des êtres fantastiques. Elle passera donc l’été à apprendre à mieux connaître les animaux mythiques (gorgones, fadettes, licornes…) … et ses camarades de classe ! A peine arrivés, une gorgone est découverte mourante et une élève disparaît, puis une autre. Quel lien cela pourrait-il avoir avec les fadettes-zombies découvertes dans la forêt ? Et ces bris de glace ? Et si ce stage permettait à Sorceline de découvrir qui elle était vraiment ?

C’est une histoire d’amitié, d’aventures et de magie.

Il s’agit d’un premier tome d’une série, donc certains éléments sont seulement mis en place, la personnalité des personnages n’est pas très développée et la fin reste ouverte, ce qui donne envie de lire la suite.

D’abord, la mise en place d’éléments : comme toute série, certaines choses doivent être mentionnées et compréhensibles dès le premier tome afin que l’énigme qui se déroule sur plusieurs albums soit tout de même lisible. Ici, dès la première page, j’ai trouvé que l’atmosphère était créée, alliant un côté fantastique et un côté « moderne » qui m’a plu. Par contre, certains éléments sont annoncés de manière assez plate (le garçon amoureux de Sorceline, ou certaines réflexions de Sorceline qui trahissent peut-être trop vite sa personnalité, ou encore une énigme résolue rapidement). C’est la difficulté d’une série, de faire entrer le lecteur dans une intrigue sur l’espace d’un tome ET sur plusieurs tomes.Sorceline tome1 planche zoom chronique littéraire o.carol

Deuxièmement, la personnalité des personnages : bien que les personnages ne soient pas très creusés jusque-là, ils ont chacun un ou deux traits de caractère spécifiques qui, je suppose, seront développés plus en profondeur dans les tomes suivants. J’ai aimé le ton et les touches d’humour dans les dialogues.

Enfin, lorsque la dernière page se tourne, le lecteur reste sur sa faim, ce qui est plutôt une bonne chose dans le cas d’une série ! La suite, au prochain numéro!

Et niveau graphisme ?

J’ai apprécié les couleurs qui sont dans des dominantes de bleu-mauve-brun (on évite donc le côté « girly » qui me crispe toujours un peu), le dessin devrait plaire aux enfants: on retrouve les visages à la croisée entre manga et Disney (grands yeux, petits nez,…). J’ai par contre moins aimé le choix typographique (pour la voix off), le fait que la voix off et les dialogues s’entremêlent (voire se confondent) à quelques endroits, et la mise en page et le découpage de certaines planches. En effet, à plusieurs endroits, le désir d’originalité dans la mise en page ne se justifie pas vraiment et crée un aspect un peu « touffu » au lieu d’apporter réellement quelque chose au récit.

Sorceline Tome 1 planches zoom Chronique littéraire O.Carol

Pourquoi je recommanderais Sorceline?

Parce que j’ai apprécié la lecture de ce premier tome et surtout parce que Lily (8 ans), l’a dévoré deux fois en un après-midi tant elle a adoré !

Ici, je lui avais promis une nouvelle BD et ai pris Sorceline un peu contre son gré. Vu la couverture et le quatrième de couverture, j’étais sûre que ça lui plairait, mais elle avait envie d’autre chose. Elle était un peu déçue, mais une fois à la maison, elle l’a lue. « J’ai adoré ! C’est tout à fait moi en fait ! » Et elle est repartie la lire une deuxième fois. Bien qu’elle ait eu le même ressenti que moi au niveau de certains éléments un peu trop « faciles » de l’intrigue, je pense que la tranche d’âge visée (8-12 ans) appréciera cette nouvelle série et passera outre les maladresses ou les aspects plus « techniques » sur lesquels je reste un peu mitigée. Lily est une grande lectrice (vraiment grande) et je sais qu’elle a un jugement pertinent sur ce qu’elle lit, c’est pourquoi, une fois n’est pas coutume, je le partage avec vous:

L’avis de Lily (8 ans):

Sorceline lui a fait penser à Enola, une BD mettant en scène une jeune vétérinaire (physiquement, elle est assez proche de Sorceline, d’ailleurs) qui soigne des animaux magiques. Dans Sorceline, elle a aimé l’aventure avec les fadettes, mai(comme dans Enola) elle aurait préféré plus de mystère et encore plus d’aventures, un peu comme dans Les Carnets de Cerise, où la jeune héroïne mène une enquête, où le mystère a le temps de s’installer. Elle a adoré les dessins et l’univers magique, qui lui a bien sûr rappelé Harry Potter.

Car oui, Sorceline rappelle inévitablement la série Harry Potter : des enfants qui se lient d’amitié et entre lesquels se créent une certaine compétition, un décor magique (forêt peuplée de créatures féériques,…), les dortoirs ou le bureau des professeurs,  l’uniforme qu’ils portent est aux couleurs de Gryffondor (bordeaux et doré), un garçon plus « mystérieux » qui, même physiquement, pourrait rappeler Harry Potter, un des personnages, qui tombe amoureux dès le début de Sorceline (je ne révèle rien, c’est amené de manière assez frontale), est roux, comme Ron (qui tombe amoureux d’Hermione), des énigmes, de l’aventure,… Les amateurs d’Harry Potter et de ce genre d’univers fantastique devraient donc aussi aimer se plonger dans les aventures de Sorceline et ses copains!

Sorceline, une série à découvrir et à suivre !
Pour les futur(e)s fantasticologues entre 8 et 12 ans !

Publié chez Glénat BD – Vents d’Ouest, 2018. 48 pages.

4 thoughts on “« Sorceline » de Sylvia Douyé et Paola Antista”

  1. Super chouette, ça donne envie de le découvrir.
    Sympa d’avoir l’avis d’une jeune lectrice directement concernée qui nous donne un point de repère en la comparant à quelque chose de connu : Les carnets de Cerise.
    Sans nul doute, une BD qui risque de trouver sa place parmi d’autres dans les bacs de notre bibliothèque de classe.

    1. Oui, on n’a pas forcément la même lecture que les enfants. 🙂 Il faudra voir avec les prochains tomes, mais je me dis que ça pourrait être intéressant d’utiliser ce livre en classe, en parallèle avec d’autres comme Harry Potter, Enola, Sorcières Sorcières, etc pour étudier ce genre particulier qui est de plus en plus présent dans la littérature jeunesse (fantastique/merveilleux/… pas sûre de savoir vraiment dans lequel le classer).

  2. Bonjour. Je suis Sylvia Douyé, la scénariste de cette BD.
    Je suis enchantée par votre chronique et vos critiques sont très constructives.Un grand merci !
    Dites à Lily que j’ai moi aussi une fille qui a le même prénom qu’elle.
    Encore merci.

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